Paiement sans contact : plafond de 50 € le 11 mai. Les commerçants en colère. A la Une / Actualité

La nouvelle a été confirmée par la Fédération Bancaire Française : le plafond de paiement sans contact des cartes bancaires va passer à 50 euros dès le 11 mai prochain.

Un geste barrière de plus

Le paiement sans contact est une méthode efficace pour limiter un peu plus les possibilités de transmettre le coronavirus par contact. En relevant le plafond des cartes bancaires de la sorte, la FBF espère réduire de manière conséquente les interactions entre commerçants et particuliers lors de l’utilisation des terminaux de paiement, en plus de diminuer les échanges d’argent liquide. Cette modification devrait faire passer la part des paiements sans contact de 25 à 70% des transactions habituelles.

Accompagner le déconfinement

Hasard du calendrier, ce relèvement ne pourra être effectif qu’au 11 mai, date annoncée par Emmanuel Macron pour un éventuel début de déconfinement. Ceci souligne le délai important de mise en oeuvre d’une telle mise à jour qui demande la mobilisation de nombreux acteurs comme les banques et les industriels en charge des terminaux de paiement. Il faudra ainsi mettre à jour plus de 70 millions de cartes, sans oublier la centaine de systèmes informatiques sur lesquels repose l’édifice bancaire français. Et pour ajouter un peu de piment à ce chantier gigantesque, les équipes qui en ont la charge sont toujours en télétravail.

Les commerçants insatisfaits

Si les autorités sanitaires et les clients accueillent bien cette annonce, il n’en est pas de même pour les commerçants. En effet, un paiement par carte bancaire s’accompagne d’une commission prise par la banque (entre 0,45 et 0,65% du montant de la transaction). Plus de paiement sans contact veut dire plus de commissions, et il n’y a eu aucune annonce de réduction des taux. C’est donc au tour de la Confédération des buralistes de taper du poing sur la table afin de dénoncer une pratique qui impacte directement la rentabilité des commerces, déjà très fragilisés par la situation actuelle. Affaire à suivre donc.


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